Blogue

Talents d’ici : Alex Nunez - Cordonnier d’ici

Dans cette série, notre collaboratrice Carolyne Brown part à la rencontre des Talents d’ici, nos commerçants phares qui prennent place au cœur d’Alexis Nihon. Partage, sincérité et proximité sont des mots qui résument ces entrevues. On vous invite à entrer dans leurs univers et découvrir l’humain qui se cache derrière chacun d’entre eux.


Rencontre avec Alex Nunez, Cordonnier chez Moneysworth & Best

Comment êtes-vous devenu entrepreneur ?

Je suis arrivé au Québec il y a 22 ans. Mon ami qui m’accueillait était cordonnier et je l’aidais de temps en temps. Un jour, il manquait un cordonnier. Il m’a alors demandé si je voulais travailler avec lui. Grâce à lui, je suis devenu entrepreneur et ça fait 18 ans que je fais ce métier.

Qu’est-ce qui vous distingue, votre marque de commerce?

La différence est que mes employés et moi travaillons comme si ça devait être nous qui portions chaque pièce.


Quel est le plus gros défi que vous ayez rencontré dans votre carrière d’entrepreneur ?

Mon plus gros défi en tant que cordonnier, c’était il y a un mois. Une dame m’a apporté une paire de chaussures de grand designer. Elle trouvait la plateforme trop haute. Elle voulait que je la coupe pour rendre les chaussures plus confortables. Je lui ai dit que même si elles font mal, ça ne se fait pas de couper ce type de chaussures et que si je le faisais, je prenais une chance. Elle m’a fait confiance pour exécuter le travail. C’était difficile, c’était la première fois que quelqu’un voulait modifier des chaussures aussi dispendieuses ! J’ai réussi, la dame était très contente.


Quel est le plus grand apprentissage que l’entrepreneuriat vous ait apporté ?

Savoir parler, gérer et comprendre les clients.


Racontez-nous une anecdote ou un événement cocasse de votre parcours d’entrepreneur.

Un membre de l’équipe du groupe Kiss est venu me voir pour que je renforce une fameuse paire de bottes à plateforme pour un concert. J’ai aussi réparé des chaussures pour Lady Gaga et Shakira.

Qu’est-ce qui vous garde encore passionné?

Quand des clients viennent en boutique et qu’ils me disent que personne n’a été capable de réparer leurs chaussures comme je le fais.


Quel conseil donneriez-vous à un futur entrepreneur ?

Il faut être passionné et être capable de montrer son savoir-faire. Si tu travailles avec passion, l’argent va venir tout seul.

Que voulez-vous que les gens connaissent (retiennent) de votre entreprise ?

Nous sommes honnêtes. Je dis toujours à mes clients si ça vaut la peine ou non de réparer leurs chaussures.


Quel est votre secret le mieux gardé ?

Je n’ai pas de secret. Je suis un travailleur, je ne suis pas un très bon professeur.  Le secret, c’est la personne qui travaille avec moi parce qu’elle doit apprendre et savoir tout ce que je fais.


Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour l’avenir ?

De continuer à être cordonnier. Il y a toujours des métiers à combler à Montréal et il manque de cordonniers. Il n’y a pas beaucoup de relève dans ce métier. Moi, j’ai appris grâce à mon père et à mon grand-père.